Qui êtes-vous ?
Je m’appelle Anaïs Vignal et je suis infirmière hygiéniste à la clinique Kennedy (Ramsay Santé) depuis trois ans et demi. J’ai obtenu mon D.U d’hygiène l’année dernière. Au niveau de mon temps de travail, je suis au bloc opératoire à 80 % et je dédie 20 % de mon temps en hygiène.
Une raison pour laquelle vous (ou votre équipe) avez participé à la campagne du 5 mai ?
Il s’agissait de mobiliser les professionnels autour de l’hygiène des mains pour cette journée, pour sensibiliser à la prévention des infections manuportées. En même temps, j’en ai profité pour effectuer un état des lieux sur l’information qui était donnée aux patients sur les opportunités d’hygiène des mains.
Combien de personnes ont participé ?
L’intérêt était de pouvoir élaborer un plan d’action avec des axes d’amélioration. Cette mobilisation a permis de redynamiser l’équipe des correspondants en hygiène. Il s’agit de trouver des opportunités pour les impliquer davantage.
Quels sont les outils que vous avez utilisés ?
J’ai mobilisé dix correspondants en hygiène dans l’ensemble de l’établissement et nous avons utilisé l’outil Pulpe Friction. Ce sont correspondants en hygiène qui avaient en charge de faire participer les professionnels pour les questionnaires soignants.
Ce sont eux aussi qui se sont occupés des questionnaires à destination des patients. Il y a 40 soignants qui ont participé dont quatre médecins, et 23 patients. La durée de la réalisation de l’audit a été un peu plus longue que prévu, c’est-à-dire deux mois pour avoir un retour suffisant pour pouvoir analyser les résultats.
Dans le contexte Covid-19 comment avez-vous vécu cette campagne ?
Le contexte Covid-19 n’a pas particulièrement impacté la participation à la campagne. C’était peut-être plus facile parce que les professionnels sont maintenant bien sensibilisés concernant l’hygiène des mains du fait de la crise et ils étaient bien réceptifs au sujet.
Quelles sont les actions que vous allez entreprendre en faveur de l’hygiène des mains ?
Nous souhaiterions continuer à sensibiliser les soignants sur le risque de transmission croisée et travailler aussi sur l’information des patients, sur les moments de l’hygiène des mains. Pour cela, au niveau des actions, nous sommes en train de réfléchir sur un challenge interservices avec par exemple, au niveau des soignants, un passage dans les services avec un caisson pédagogique.
Nous souhaiterions aussi favoriser l’échange avec l’infirmière hygiéniste sur des durées assez courtes selon la disponibilité des équipes avec à la clé, une récompense qui serait basée sur le taux de participation à ce challenge par service.
Par rapport aux patients, nous allons monter un groupe de travail avec les correspondants pour trouver le meilleur moyen de communication afin de les sensibiliser sur l’hygiène des mains. Nous avons une activité qui est essentiellement ambulatoire, donc il faudrait trouver un moyen de toucher tout le monde sur le long terme.
Un mot ou adjectif résumant votre campagne ?
Ce serait la mobilisation. Par rapport à la mobilisation des correspondants, des soignants. Nous avons également bien inclus les patients dans cette journée.
Un mot d’encouragement pour les autres équipes à se lancer ?
L’hygiène des mains est un des piliers majeur en hygiène et c’est un sujet qui est récurrent : il faut savoir faire preuve de créativité et même d’humour pour le traiter, pour essayer de sensibiliser au mieux les équipes.
Surtout, il ne faut pas hésiter à mobiliser les équipes, à les impliquer pour leur permettre de s’investir davantage. Donc je dirais : allez-y, soyez créatifs et faites preuve d’humour en équipe pour mobiliser tout le monde.